Très joli lot de consolation pour la droite sénatoriale, dans les rangs de l’opposition depuis dix jours. Elle vient d'obtenir la présidence de l'influente commission des finances de la Haute Assemblée. Candidat de l'UMP, principal groupe d'opposition, Philippe Marini a été élu à ce poste, ce jeudi matin, par 20 voix contre 5 au centriste Jean Arthuis, qui occupait ce fauteuil avant les sénatoriales du 25 septembre.
«Mon groupe représente 19 commissionnaires, le sien 3 ou 4», rétorquait le sénateur (UMP) de l'Oise, joint mercredi par Libération.fr. Tant pis aussi pour les esprits de gauche chagrins qui le trouvaient trop libéral et plus décidé à jouer «les contre-pouvoirs absolus» que «les régulateurs ou les contrôleurs». «Si la fonction est dévolue à un représentant de l'opposition, il n'appartient pas à la majorité de dire qui est légitime pour représenter l'opposition», renvoie Marini, jusqu'alors rapporteur de la commission des finances. Ce poste revient désormais à la socialiste Nicole Bricq. «Mieux vaut que l'on garde la main sur le stylo qui écrit les rapports», se rassure un socialiste.
Mais pourquoi l'UMP décroche-t-elle la présidence de la commission la plus prestigieuse du Sénat après le basculement de la chambre à gauche? Les premiers à l'avoir réclamé sont des sénateurs Europe Ecologie-Les Verts au nom d'un «parallélisme avec l'Assemblée nationale», dont la commission des finances est dirigée par le socialiste Jérôme Cahuza