Après Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et François Hollande, Jean-Michel Baylet, candidat radical de gauche à la primaire du Parti socialiste, était hier l'invité spécial de Libération. Interview collective réalisée lors du comité de rédaction.
Quelle gauche défendez-vous ?
Vous connaissez les radicaux-socialistes tout de même ! Et leurs valeurs républicaines, laïques, solidaires, totalement d’actualité ! La liberté ? Je ne dis pas que la France n’est pas un pays qui vit en liberté, mais sur les libertés publiques, il y a quand même à dire. Dans toutes mes propositions sociétales, je suis dans le droit fil de l’histoire des radicaux. Ce sont eux qui ont instauré l’impôt sur le revenu, qui ont séparé l’Eglise de l’Etat. Aujourd’hui, quand je dis qu’il faut avoir le courage de regarder en face les problèmes de cannabis, le courage de regarder en face les problèmes de l’euthanasie, je suis dans le droit fil des valeurs radicales. L’égalité ? On ne peut pas dire que nous vivons dans une société égalitaire. De nombreuses personnes sont larguées, abandonnées, en grande difficulté… Il y a un vrai problème d’égalité républicaine dans ce pays. Concernant la fraternité, quand on voit la montée des communautarismes, de l’antisémitisme, de l’intégrisme, du racisme, on a aussi un vrai problème… Quant à la laïcité, nous devons nous battre pour garder intacte la loi de 1905.
Heureux donc d’être dans la primaire ?
Nous l’avions proposée les premiers en 2005 lors de notre université d’été. Les socialistes avaient fait un a