Tour de chauffe sur l'Europe
Le débat s'ouvre sur la question de l'Europe. Jean-Michel Baylet, le candidat radical de gauche, hérite de la parole. Celui qui défend dans le débat la création d'«une Europe fédérale» se retrouve sur son terrain de prédilection. «Il n'y a pas d'autre solution que le fédéralisme avec la crise terrible qui nous frappe», affirme le président du PRG. Il constate «une évolution de l'opinion publique» dans le domaine. «L'Europe ne peut pas seulement être un espace économique», explique-t-il, avant de prôner la mise en place d'une gouvernance économique commune.
Arnaud Montebourg, qui représente l'aile gauche du PS dans cette primaire, rappelle d'emblée qu'il a voté non au référendum en 2005, et qu'il a été contre l'élargissement de l'Europe en 2004, «pour des raisons économiques». «L'Europe est la zone la plus naïve du village mondial», déplore-t-il. Le député de Saône-et-Loire est partisan du protectionnisme aux frontières européennes. Une politique à laquelle n'adhère pas Martine Aubry. La maire de Lille défend «le juste échange», qui doit remplacer le «libre-échange» aux frontières de l'Europe. Il s'agit de taxes sur des critères sociaux et environnementaux.
François Hollande entre en scène. Comme dans les autres débats, il adopte une vision au-delà de la primaire. «Si je passe cette épreu