Jean-Michel Baylet avait revêtu le costume de patron de presse plus que de candidat à la primaire en arrivant hier matin à Libé. Problème d'imprimerie, de distribution, de vente des journaux, le directeur du groupe La Dépêche a échangé, entre collègues, avec Nicolas Demorand.
Mais rapidement, la politique a repris le dessus. Quand on lui demande combien de personnes vont voter à la primaire, le président du Parti radical de gauche ose un pronostic : «Je pense qu'on va dépasser les deux millions.» Aucun de ses adversaires ne s'est aventuré à prononcer un chiffre. «Moi, je réponds toujours aux questions», argue-t-il. «Ce qui fait de vous un homme politique bizarre», rétorque Demorand.
Passage obligé par le portrait. Baylet se prête volontiers à l'exercice. «Je suis très obéissant», s'amuse-t-il. Il se rend ensuite au comité de rédaction, avec un peu de nostalgie : «Ça fait longtemps que je n'en fais plus à la "Dépêche du midi", mais je vois que partout ça se passe pareil.»
Durant une heure et demie, il détaille les différents points de l'actualité et effeuille son programme, avec l'Europe fédérale en fer de lance. Rubrique par rubrique, le patron de Midi olympique commente, montrant plus d'aisance sur le rugby que sur la culture, la grande absente de son programme. Quand vient le sujet de la légalisation du cannabis, il s'étonne de la bienveillance de la question à son égard. «Ça me chan