Réussir la primaire, c’est bien, mais réussir la présidentielle, ce serait mieux. Et comme cela dépend en grande partie du lien entre le ou la candidate à l’Elysée et le PS, ça percole sec dans tous les camps sur l’organisation du parti après le deuxième tour, dimanche 16 octobre.
Depuis juillet, c'est Harlem Désir qui assure l'intérim à la tête du Parti socialiste, Martine Aubry ayant mis entre parenthèses son job de première secrétaire le temps de briguer l'investiture. Manuel Valls, Arnaud Montebourg et les proches de Ségolène Royal n'ont rien à reprocher au député européen, ni rien contre l'idée qu'il prolonge son bail. Mais Martine Aubry a prévenu que, gagnante ou perdante, elle reprendrait son poste rue de Solférino dès la primaire bâchée. «Je vais gagner et, en tout état de cause, je redeviendrai la première secrétaire du Parti socialiste ! J'ai été désignée par les militants», a-t-elle expliqué à l'Express hier, avant d'assurer que son «engagement pour l'alternance sera total», quel que soit le candidat. Ce dont doutent certains hollandais, qui savent bien, pour avoir été aux premières loges en 2007, que la dernière présidentielle n'a pas été un modèle d'harmonie entre le candidat et le parti.
Deux armées. Ségolène Royal, désignée à la grande surprise de l'état-major socialiste, s'était émancipée du PS, qui n'avait, au mieux, pas joué son rôle de courroie de transmission sur le terrain. Cinq ans plus tard, l'ancienne candidat