Une attention permanente, des moyens financiers toujours plus importants... Et pourtant, la banlieue ne parvient pas à sortir de l'ornière. Car les politiques mises en places jusque-là sont le plus souvent des mesures vues du ciel plutôt qu'inspirées par la vie concrète de ses habitants.
Ainsi, il y a quelques années, à l'heure de la mode écolo, l'on a décrété que la banlieue manquait d'espaces verts, que le béton était criminogène et qu'il fallait dépenser beaucoup d'argent pour rénover les immeubles. A présent, si les bâtiments sont souvent neufs, la misère sociale, elle, demeure.
Néanmoins, à partir de ce terreau, les talents et les compétences se sont multipliés: combien de jeunes issus de ces quartiers réussissent de brillantes carrières, sans bruit ? Comment ne pas s'étonner que les Etats-Unis disposent d'un programme gouvernemental pour repérer ces talents issus des banlieues françaises, alors que notre République, elle, passe à côté ? L'heure n'est plus au constat, elle est à l'action. Des notables socialistes englués dans leurs querelles intestines et leur clientèle peuvent-ils enclencher la spirale du changement? Rien n'est moins sûr.
La démondialisation peut aider
Au moment des polémiques et des instructions judiciaires sur l'argent qui corrompt les moeurs politiques, seul Arnaud Montebourg peut être cité en exemple par les habitants des quartiers, échaudés d'être stigmatisés comme potentiels fraudeurs aux