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Libération

Après le jeûne, place aux jeunes

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Programme. «Contrat de génération» et embauches dans l’Education contrastent avec la rigueur budgétaire.
publié le 8 octobre 2011 à 0h00

A la manière du «travailler plus pour gagner plus» de Nicolas Sarkozy en 2007, François Hollande a fait du «contrat de génération» son principal slogan de la primaire. Tout employeur qui embauche en CDI un moins de 25 ans et garde un senior pendant trois ans, en partie pour former le jeune , sera exonéré de cotisations sociales pour les deux postes. De quoi incarner son thème de «la jeunesse» et le présenter comme fédérateur entre les générations en ciblant «les taux de chômage les plus importants au début de la vie et à la fin de la vie professionnelle». Le contrat de génération, «ça ne marche pas, je l'ai déjà essayé», a critiqué Martine Aubry qui, ministre du Travail, a testé le volet «jeunes» de ce dispositif. Et la plupart des syndicats dénoncent des effets d'aubaine. Faux, affirment les hollandais : pour que le contrat bénéficie aux jeunes qui passent de stage en stage et non aux diplômés des grandes écoles, des conditions d'éligibilité - niveau de salaire et de diplôme - seront posées par décret. L'intérêt de cette mesure est qu'elle a des effets sur le secteur privé tandis que «les emplois d'avenir» relèvent du public. Et son coût sera pris sur l'enveloppe de 25 milliards consacrés aux exonérations actuellement accordées «sans contrepartie» aux entreprises : «Cela coûte 8 milliards si on atteint 500 000 jeunes embauchés et 500 000 seniors qui conservent leur emploi», précise Olivier Faure, de l'équipe Hol