La maquilleuse du premier débat entre candidats de la primaire socialiste lui a refait le coup : «Vous êtes prêt monsieur de Montebourg ?» Fichue particule qui colle à son nom depuis quinze ans… Cette marque de noblesse «n'a pas de sens ! s'insurge Arnaud Montebourg. Ni avec mon histoire et encore moins avec mes positions personnelles». Chemise blanche sans cravate et costume sombre discrètement rayé, le député descend à peine d'un TGV en provenance de son fief de Saône-et-Loire. Même lorsqu'il engloutit un croque-monsieur-frites-salade en dix minutes dans un café de la gare de Lyon, le député garde ses intonations mondaines, son verbe lyrique et fait de grandes tirades bourrées d'exagérations. «Même sur Wikileaks !» Il se reprend : «Pardon… sur Wikipédia ! Il est écrit que je me serais fait mettre une particule à mon nom lorsque j'étais avocat. C'est faux !»
Envolées. Cette anomalie nominative, Montebourg ne l'a pourtant pas toujours trouvée si gênante : «Il est assez fasciné par un mélange d'aristocratie, de pouvoir et de brillance», disait un de ses proches à la fin des années 90. Alors, comme jamais dans cette campagne, il surligne à gros traits ses origines «arabo-morvandelles». Son grand-père algérien du côté de sa mère, Khermiche Ould Cadi, «enrôlé avant-guerre dans l'armée française» puis marié à une Normande. Montebourg cite aussi son autre grand-père, boucher-charcutier bourguig