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Le scrutin est dans l’escalier

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Conviés à se prononcer dimanche, les habitants d’un immeuble parisien sont sceptiques, détachés ou ravis.
Dans le Xème arrondissement de Paris, des voisins se prêtent aux questions sur la primaire. (Photo Lionel Charrier - MYOP)
publié le 8 octobre 2011 à 0h00

C'est un immeuble à l'heure de la primaire. Du rez-de-chaussée au dernier étage : qui va voter ? Est-ce que la primaire socialiste intéresse ? Mobilise ? Pourquoi ? Dans cette rue du Xe arrondissement de Paris, mairie de gauche, 49 appartements construits en 2000. Ce sont des loyers intermédiaires, entre le HLM et la location privée, qui brassent auxiliaire de puériculture, comédiens, commerciaux, un policier, des professions libérales… Et beaucoup de familles. Des enfants jouent dans la cour et personne ne crie par la fenêtre qu'ils font trop de bruit. On a sonné aux portes.

Les tourmentés

«Est-ce que je dois voter en fonction de ce à quoi je crois ?»

Deuxième étage. Antoine, un trentenaire, chanteur-compositeur, deux enfants, boit café sur café. La primaire le stresse. «Je ne veux pas avoir la responsabilité de choisir», explique-t-il. «Pour une fois, on a entendu les programmes.Avec les débats télévisés, enfin on parle du fond. Cela restera comme un grand mérite de la primaire», dit ce croqueur d'actu. Pour autant, il est embarrassé. A ses yeux, Martine Aubry est «la plus légitime».«Ce n'est pas une actrice, et ça, c'est rassurant.» Mais il a «peur de voter pour elle». Parce que «tu ne peux pas voter sans regarder les sondages» qui donnent François Hollande en tête pour battre Nicolas Sarkozy. Alors Hollande ? «Avec lui, on est foutu, trop primo-accédant», assène Antoine. Une gorgée de café, puis : «En même temps, j'en ai marre de di