Fallait-il être culotté pour baptiser son ouvrage-programme son «petit livre rouge». Le candidat-ailier droit a réuni ses propositions, qu'il vante à rebours des «vieilles recettes», dans un Abécédaire optimiste sorti à la rentrée (1). Optimisme difficilement décelable dans le diagnostic que dresse Manuel Valls de la situation économique. Crise et délabrement des finances publiques obligent, «l'effort demandé sera comparable à celui qu'il a fallu fournir après la Seconde Guerre mondiale», et «pas un euro de plus» ne pourra être dépensé pour ce programme «sang et larmes».
Le désendettement, coûte que coûte
Valls a fait de la réduction de la dette sa priorité. Au point d'entailler le projet PS que tous les candidats ont voté en mai. Justement, «les conditions ont changé depuis quelques mois», avance celui qui a demandé une mise à jour du texte. Selon lui, ce n'est plus la moitié mais la totalité des marges budgétaires dégagées qui doit être affectée à la réduction des déficits et au désendettement. Il ne faudra pas plus compter sur les 300 000 emplois d'avenir promis, «une douce illusion», étrille-t-il, comme le retour à la retraite à 60 ans pour tous, qui, en réalité, ne figure pas tel quel dans le projet du parti.
Une TVA «antidélocalisation»
Lors du deuxième débat télé, Valls a passé un désagréable quart d'heure en mettant sur la table sa «TVA antidélocalisation» ou «T