Dimanche, le PS entre dans une nouvelle ère : moyennant 1 euro et une petite signature de la «charte des valeurs de gauche», les Français sont invités à choisir l’adversaire de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle. Cette aventure démocratique, désormais enviée par la droite, comporte une inconnue majeure : combien de citoyens, sympathisants ou non, se rendront dans les 9 600 bureaux de vote installés dans toute la France. De l’ampleur de la mobilisation dépend la force de propulsion de celui ou celle qui portera les couleurs du PS en 2012.
Toutes les écuries estiment que le palier du million de votants devrait être franchi, même s’il s’agit d’un minimum au vu des expériences grecque ou italienne, où environ 10% du corps électoral était allé aux urnes. En France, les sondages ont prédit un pourcentage équivalent d’électeurs. Ce qui ferait près de 4 millions de votants (sur 43,2 millions d’inscrits). Un rêve un peu fou - et un casse-tête logistique annoncé -, dont aucun candidat n’ose rêver. Un indice a fortifié les plus optimiste : le succès d’audience des trois débats télévisés, le premier ayant réuni 4,9 millions de téléspectateurs, le 15 septembre.
Le mystère de la participation rend le jeu des pronostics délicat et la partie ouverte. François Hollande, favori des sondages, a tout misé sur une participation dépassant de loin le cercle de la gauche militante, associative et syndicale que Martine Aubry, elle, a principalement ciblée. Le député de Corrèze pense que le princip