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Libération

Un coup sifflet dans le mondial

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Programme. Mesure économique phare, la «démondialisation» vise à fermer les portes de l’Europe.
publié le 8 octobre 2011 à 0h00

«Je défends des propositions nouvelles pour une nouvelle France.» A chaque sortie, Arnaud Montebourg martèle ce même slogan. S'il a choisi de se lancer dans la primaire, c'est pour défendre «le projet alternatif» d'une «nouvelle gauche naissante». Depuis un an, installé dans un couloir gauche de la primaire laissé libre par le soutien de Benoît Hamon à Martine Aubry, le député de Saône-et-Loire s'appuie sur deux livres-programmes (1) pour défendre sa «démondialisation» : des «mesures draconiennes» pour mettre «les marchés financiers sous contrôle».

«Faire voter une loi en urgence de mise sous tutelle des banques»

Ce serait sa première mesure en cas d'emménagement à l'Elysée. Favorable à des mesures dirigistes vis-à-vis des banques, Montebourg demande l'entrée «d'autorité» de l'Etat dans «les conseils d'administration des banques avec droit de veto les obligeant à revenir à leur mission première : financer des particuliers et des entreprises». Hors de question d'aller jusqu'à des nationalisations : «La loi nous obligerait à indemniser des personnes qui ont fauté», assume-t-il. Prenant exemple sur les Etats-Unis, Montebourg veut la «séparation des banques de dépôts et des banques d'affaires»,«rapatrier» l'argent «caché dans les paradis fiscaux» et «punir sévèrement» l'évasion fiscale.

Quant à la dette, hostile à toute «règle d'or» et à celle d'un r