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Libération

Un manifeste, de «nation» à «république»

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Programme. Grands principes et volontarisme à l’honneur, quitte à déborder du socle commun socialiste.
publié le 8 octobre 2011 à 0h00

Des candidats à la primaire, Ségolène Royal est, avec Arnaud Montebourg, celle qui a pris le plus de distance avec le programme officiel du PS. Dans les débats télé, elle souligne que ses propositions «vont au-delà de celles du PS». Deux de ses mesures phares sont d'ailleurs très contestées par ses concurrents : l'interdiction des licenciements boursiers et l'encadrement militaire des jeunes délinquants.

Elle a résumé son manifeste politique dans un texte en 10 points intitulé «Contrat avec la nation», style affichette à l'ancienne bordée d'un filet et de drapeaux tricolores. Signé de sa main, il se conclut ainsi : «La France a le devoir d'offrir à tous les siens l'espoir d'une ère nouvelle en demandant à chacun de donner le meilleur de lui-même.»

«Refonder la démocratie» et «référendum populaire»

Le fondement de son engagement passe par l'établissement d'une «République nouvelle» avec notamment un Parlement «renforcé dans ses pouvoirs de contrôle et revivifié par le non-cumul des mandats», qu'elle instituera immédiatement comme règle si elle est élue. Ce qui la distingue de François Hollande et de Martine Aubry, qu'elle accuse d'être ambigus sur cette question en dépit des promesses du PS. Pour «refonder la démocratie», elle préconise aussi la mise en place du «référendum d'initiative citoyenne» et affirme vouloir consulter la nation «chaque fois que l'intérêt supérieur du pays l'exigera».

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