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ne claque. Monumentale. Ségolène Royal a eu beau jeu de critiquer les sondages, ses porte-parole répéter que les «retours de terrain» étaient tout autres, elle plonge à 7% des voix. En quatrième position derrière Arnaud Montebourg. Le visage fermé, sous des «merci Ségolène !» clamés par ses partisans réunis à la Maison des polytechniciens à Paris, Royal a pris «acte du résultat très décevant» qu'elle a récolté. Seule consolation : «Tout le monde a constaté que nos idées ont fait avancer la gauche et les socialistes.»
Qu'il paraît loin, ce jour de décembre 2006 où Royal l'emportait au premier tour devant Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius pour représenter le PS à la présidentielle de 2007. «Nous allons gagner et encore gagner», répétait-elle jeudi lors d'un déplacement en banlieue parisienne. «Vous allez voir le coup de tonnerre !» s'enflammait une proche.
Depuis hier soir, l'ancienne candidate à la présidentielle doit revoir les plans qu'elle avait mis en place depuis quatre ans. Royal avait promis à ses électeurs de «revenir» au soir de sa défaite du 6 mai 2007. Elle ne sera pas présidente de la République en 2012. «Je continue à être là avec vous, bien présente, et au combat pour continuer à faire avancer la gauche, à anticiper l'avenir, et pour défendre les idées auxquelles nous croyons, a déclaré Royal. Je sais que toutes celles et ceux qui ont voté pour moi vont continuer à se mobiliser pou