Ouf ! de soulagement chez les sondeurs. Malgré de nombreuses critiques sur les enquêtes d'opinion ayant rythmé la campagne, les résultats de la primaire n'ont pas suscité la bronca qui accompagne habituellement les écarts trop importants entre sondages et réalité. «Les résultats sont globalement conformes aux intentions de vote mesurées, notamment sur la participation», juge François Miquet-Marty, de Viavoice (partenaire de Libération).
Des sondages «globalement» fiables, donc. Pour peu que l'on n'y regarde pas de trop près. Les deux qualifiés pour le second tour sortent dans le bon ordre et avec des scores (1) proches de ceux des dernières études : Hollande à 38,9% alors qu'il était entre 40 et 44% selon les instituts et Aubry à 30,5%, contre 27 à 30%. C'est moins glorieux avec Arnaud Montebourg, dont les 17,2% officiels explosent la fourchette de 10 à 12% de ces derniers jours. Ou pour Ségolène Royal, donnée entre 6 et 19% depuis un mois et qui échoue à 6,8%.
«Prudents». Les sondages sur un exercice inédit comme cette primaire ont suscité beaucoup de critiques. A tel point que la Commission des sondages, souvent sobre dans ses récriminations, avait publié un communiqué pour «relativiser la portée qu'il convient de [leur] accorder», pointant les «échantillons et sous-échantillons de taille p