Dimanche soir, ses désirs élyséens se sont fracassés. Avec son petit 6,8%, Ségolène Royal a connu une humiliation inimaginable, pour elle comme pour ses proches. Même dans son fief des Deux-Sèvres, elle a été terrassée par François Hollande et Martine Aubry. Sous le choc, elle n'a pu retenir ses larmes face à une caméra de télévision… Mais elle a aussi prévenu : «Je m'en remettrai, parce que je suis forte.»
«Vote utile». Pour l'heure, son camp cherche surtout à comprendre les causes d'une telle déroute. Un de ses plus proches collaborateurs y voit trois raisons principales. D'abord, «l'effet vote utile» qui a joué en faveur des deux favoris des sondages, François Hollande et Martine Aubry. Ensuite, «l'effet nouveauté autour d'Arnaud Montebourg, qui a su capter la colère de la société française». Plus audacieux, enfin, Ségolène Royal serait une «victime collatérale de l'antisarkozysme» pour avoir été liée à l'actuel chef de l'Etat par la présidentielle de 2007.
Assommé par le résultat de la primaire, son conseil politique doit se réunir aujourd'hui afin de valider une stratégie pour la suite. Juste après sa défaite, Royal a indiqué qu'elle donnerait «prochainement» des indications à ses électeurs en vue du second tour. Ses principales exigences portent sur le non-cumul des mandats, le concept de «mutation écologique» et la nécessité d'instaurer une démocratie participative. Celle qui se posait en «présid