L'affiche est alléchante. Le débat télévisé de ce soir entre Martine Aubry et François Hollande, les deux finalistes de la primaire socialiste, va-t-il tourner au duel de western ? Avec elle en as de la gâchette canardant «la gauche molle». Ou en remake du Plus Grand Chapiteau du monde avec lui en lanceur de couteaux ? Que nenni ! assuraient hier leurs entourages respectifs. En pleine crise et avec les regards de la droite braqués sur les duellistes, l'enjeu semble trop important pour s'abandonner au pugilat… «Le format de l'émission l'interdit. On ne peut pas larguer des bombes pendant une heure et demie sur celui ou celle qui sera le ou la candidat(e) socialiste à la présidentielle la semaine prochaine», souligne un proche de Hollande. «Ce sera un débat de mobilisation et de comparaison», confirme un ami d'Aubry. Sauf que, personnellement, les deux ne s'apprécient guère. C'est un euphémisme (lire pages 4-5). Et que se différencier est difficile lorsqu'on vient de la même école : tous deux sont des réformistes sociaux-démocrates, biberonnant à l'idéal européen de Delors et éclos dans la couveuse Jospin. Mais ce débat est crucial puisque le résultat du second tour reste ouvert. En remportant 39,2% des voix au premier tour, François Hollande est arrivé en tête avec près de 9 points d'avance dimanche, mais l'élan semble plutôt du côté d'Aubry qui a totalisé 30,4%. «Je ne crois pas aux sondages, mais le dernier confirme que la dy
Récit
Aubry-Hollande, la guerre des rosses
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Photo-montage de Martine Aubry et François Hollande (© AFP Jean-Pierre Muller)
publié le 12 octobre 2011 à 0h00
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