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Libération

Éducation «révolution» contre promesse chiffrée

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publié le 12 octobre 2011 à 0h00

François Hollande

Parmi les six candidats à la primaire socialiste, seuls François Hollande et Arnaud Montebourg ont fait une promesse chiffrée de recrutements en matière d'éducation. Alors que ses concurrents se contentaient d'annoncer un moratoire des suppressions de postes, le député de Corrèze, jusqu'ici tenant de la rigueur la plus stricte, a créé la surprise le 9 septembre, en promettant de «recréer 60 000 à 70 000» postes sur cinq ans. Puis il a repris l'option basse, ne parlant plus que de 60 000, à raison de 12 000 par an. Soupçonné d'avoir voulu s'attirer les bonnes grâces des enseignants, François Hollande a tout de suite été attaqué par le ministre Luc Chatel qui a fustigé les «manies dépensières» des socialistes. Martine Aubry ne l'a pas raté non plus, le coupant lors du dernier débat pour lui demander : «Combien ça coûte ?» Hollande a estimé la mesure à 2,5 milliards d'euros sur cinq ans, loin des 4 milliards que coûte chaque année la baisse de la TVA dans la restauration. Grâce à la réforme fiscale, elle ne devrait pas peser sur les finances publiques, selon lui. Il a précisé que ces recrutements concerneraient des enseignants mais aussi des infirmières, des surveillants… Pour le reste, son programme ne diffère guère de celui du PS. Mais il est moins précis que sa rivale, s'en tenant à de grandes lignes. Il préfère en outre aborder le sujet par le biais de la jeunesse et met plus volontiers en avant ses propositions en la matière - notamment un «c