Il l'a fait. François Fillon a confirmé, aussi clairement que possible, que sa carrière politique passait désormais par la capitale. «Comme nous sommes entre nous, je vais vous faire une confidence […] : le moment venu je serai à vos côtés pour mener la campagne des législatives à Paris», a-t-il déclaré hier soir à Matignon, à l'occasion d'une remise de décoration à laquelle étaient invités des élus parisiens.
«Pour l'heure, je me consacre de toutes mes forces à mes devoirs de Premier ministre», a précisé Fillon. Mais les choses sont désormais claires : candidat à Paris aux législatives de 2012, le Sarthois ne pourra pas se désintéresser des municipales de 2014. Pour ceux qui préparent activement son parachutage aux élections législatives, son silence devenait insupportable. «A force d'attendre au garde-à-vous, sous la mitraille des antifillonistes, on commence à avoir mal aux mollets», confie l'un d'eux.
La capitale s’est transformée en scène de bataille des prétendants de l’après-Sarkozy. Le patron de l’UMP, Jean-François Copé, se garde bien de nettoyer le champ de mines sur lequel s’est aventuré son rival Fillon. L’élection sénatoriale du 25 septembre, marquée par le succès de la liste conduite par le «dissident» UMP Pierre Charon, a fait éclater au grand jour les rivalités et les haines entre les orphelins de Jacques Chirac.
Pour le député-maire du XVe arrondissement Philippe Goujon, président de la fédération UMP, la reconquête passe p