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Analyse

Les acrobates débattent

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Se différencier sans se dénigrer. Les deux candidats ont réussi tant bien que mal à tenir l’équilibre.
publié le 13 octobre 2011 à 0h00

Le débat de trop, ou pas… Les trois rendez-vous télévisés organisés avant le premier tour de la primaire socialiste n’avaient pas, contrairement à certaines craintes, fait trop monter la température entre les candidats. Cette maîtrise des nerfs socialistes avait contribué au succès de la primaire. Pendant des semaines, le PS, qui avait habitué les Français à l’inverse, a offert le visage d’une formation capable de débattre sans se battre. Cette bonne disposition allait-elle perdurer lors du face-à-face entre Martine Aubry et François Hollande. Depuis lundi, il était permis d’en douter. Les esprits, surtout ceux des lieutenants, sans déraper complètement, s’étant clairement échauffés.

Tutoiement. D'entrée, hier soir, David Pujadas a cru mettre les pieds dans le plat en évoquant les mauvaises relations personnelles qu'entretiennent François Hollande et Martine Aubry. Le présentateur de France Télévisions a en réalité fait l'inverse. Il a soldé d'entrée la question du combat de coqs et des dérapages potentiels. François ? J'ai depuis des années avec lui une relation «amicale et franche», a répondu la maire de Lille. Sans sourire mais avec un tutoiement bienvenu. Martine ? Je l'apprécie et «j'ai toujours veillé à avoir du respect» pour elle «et je l'aurai ce soir», a renchéri le président du conseil général de Corrèze. L'un et l'autre assurant que «dès lundi», tous les socialistes seront unis derrière le candidat désigné.

Bizarr