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Libération
chronique

Les inconvénients de l’expérience socialiste

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publié le 13 octobre 2011 à 0h00

Il ne s’agit évidemment pas de chipoter : le premier tour des élections de la primaire socialiste a été un succès, un vrai et franc succès. C’était une expérimentation, elle a été réussie. La participation a été élevée et même unique : quel est l’autre parti ayant été capable de mobiliser plus de 2 millions de citoyens volontaires ? Aucun. L’intérêt n’a cessé de croître comme en ont témoigné les scores d’audience faramineux obtenus par les débats télévisés. Durant six semaines, l’information a été submergée par cette campagne de la primaire. Durant plus d’un mois, l’extrême droite, la droite, le centre, les écologistes, l’extrême gauche ont été incapables de se faire entendre, tant l’attention se polarisait sur les six candidats de la primaire. Les instigateurs de cette «première» peuvent donc considérer qu’ils ont atteint leurs objectifs.

L’ennui est que la primaire ne s’est pas achevée dimanche dernier, qu’elle continue de produire des effets et qu’après avoir démontré ses avantages, elle va présenter ses inconvénients. Le premier était déjà perceptible avant le 9 octobre et l’a été plus encore depuis le début de l’entre deux tours : les socialistes ont d’abord voté leur projet, puis ils ont organisé leur primaire. La conséquence mécanique est que, le projet ayant été voté à l’unanimité, les cinq candidats socialistes ont été entravés, ils ont dû s’y référer et ils n’ont pas pu afficher leurs différences, c’est-à-dire leurs convictions personnelles que partiellement, obliqu