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REPORTAGES

Lille-Paris: meetings croisés pour Hollande et Aubry

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A combination made on October 10, 2011 shows two photos of candidates for the Socialist party's (PS) 2011 primary vote for France's 2012 presidential election Martine Aubry (L), taken on October 6, 2011 in Paris and Francois Hollande (R) on September 27, 2011 in Rennes. The two remaining candidates for the French Socialist Party's presidential nomination turned up the heat on Ocotber 13, 2011 after a tense but inconclusive final televised debate. AFP PHOTO / FRED DUFOUR / DAMIEN MEYER (AFP)
publié le 13 octobre 2011 à 22h47
(mis à jour le 14 octobre 2011 à 10h59)

Les deux candidats ont tenu leur dernier meeting hier soir. Et tenté de jouer les rassembleurs.

A Lille, Martine Aubry prend les accents de Montebourg

Martine Aubry et Sandrine Bonnaire, jeudi soir à Lille. (© AFP Denis Charlet)

S'ils doutent, ils le cachent bien. Pour le dernier meeting de campagne de Martine Aubry, ses principaux soutiens politiques ont fait le voyage à Lille et ne ménagent pas leur peine sur une tribune, bleu pâle, rebaptisé le «bleu Martine» par le staff Aubry.

A trois jours du deuxième tour, Laurent Fabius enflamme la salle bardée de pancartes «MA Présidente» rouge et bleu. «Si Martine gagne dimanche, ce sera le début de la fin pour Monsieur Sarkozy», lance l'ancien Premier ministre, devant les 2 500 partisans chauffés à blanc. Personne ne s'en prend à Hollande : il faudra se rassembler lundi. On est là pour taper sur le chef de l'Etat et vanter les qualités ou les défauts, de la candidate. «Je ne suis pas un professeur en caractère, mais j'ai l'impression que de ce côté-là Mère Nature t'a bien dotée Martine», plaisante Henri Emmanuelli.

Entre deux discours des éléphants, la société civile se glisse pour appeler à voter Aubry. «Je crois en vous parce que vous défendez des valeurs qui vont bien au-delà d'un parti, vous défendez les valeurs de la vie», dit l'actrice Sandrine Bonnaire d'une voix douce.

20 h 40, la candidate prend enfin la parole. La primaire et la bascule du Sénat à gauche sont pour elle des signes du «changement» - le mot est prononcé quasiment dans toutes les phrases. «Et comme aucune digue ne résistera à la