Un pacs électoral et un sacré coup de pouce. Ségolène Royal votera donc François Hollande dimanche, au second tour de la primaire. Et elle appelle ses partisans à faire de même pour donner une «victoire nette» à son ancien compagnon. Ce ralliement, qui se mitonnait depuis quarante-huit heures, est le dernier rebondissement en date d'une saga politico-personnelle débutée il y a trente ans sur les bancs de l'ENA. Les deux ex ont quatre enfants et une longue histoire de chausse-trapes derrière eux. «En 2007, j'ai vécu un calvaire personnel», confiait-elle à Libération fin septembre, rappelant le méli-mélo d'une campagne où la candidate et le parti dirigé par Hollande n'avaient jamais réussi à s'entendre.
«Sur le fond». Officiellement séparés depuis la fin de la dernière présidentielle, ils se rabibochent sur le terrain électoral au terme d'une campagne de primaire plutôt raide, où l'ex-candidate à l'Elysée n'a pas ménagé sa peine contre le député de Corrèze, rebaptisé par ses soins «M. Zéro bilan politique». La normalité revendiquée par Hollande, «c'est une forme de banalité, d'inaction», raillait Royal, tapant aussi très fort sur les «cumulards» regroupés, selon elle, derrière l'ex-premier secrétaire.
Au vu des gnons qu'elle lui mettait, un hollandais historique n'osait croire, à la fin de l'été, à un soutien : «Pour elle, ce sera plus facile d'appeler à voter pour Martine Aubry - sur le mode : "il faut e