Le parquet de Paris a classé sans suite hier l'enquête préliminaire pour «tentative de viol» diligentéeà la suite de la plainte de Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn. La vingtaine d'auditions de témoins indirects et la confrontation entre les deux protagonistes n'ont pas permis à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de Paris d'établir la réalité de ce crime.
Depuis son outing à la télévision en 2007, l'écrivaine accusait DSK d'avoir essayé d'abuser d'elle en février 2003, lors d'une interview pour son livre Erreurs avouées : «Ça s'est fini très, très violemment. On s'est battu clairement, au sol. Il a dégrafé mon soutien-gorge. Il a essayé d'ouvrir mon jean», répétait-elle. De son côté, DSK y voyait une «scène imaginaire» et des «dénonciations mensongères». Le procureur de la République considère que «les poursuites ne peuvent être engagées du chef de tentative de viol, faute d'éléments de preuve suffisants». Il n'en reste pas moins qu'il s'est passé quelque chose de répréhensible de la part de DSK, dans cet appartement quasiment vide, sis au 13, rue Mayet à Paris, si l'on en croit le communiqué du parquet : «Des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus.»
«Scène». Il ne peut s'agir seulement «des avances» que DSK, lors de son audition par la police judiciaire, le 12 septembre, a concédé avoir faites ce jour-là à l