Souffler ? Oui, mais pas tout de suite. François Hollande, désigné hier candidat du Parti socialiste pour la présidentielle de 2012, aura sans doute besoin de prendre un peu de champ dans les semaines qui viennent, après le marathon de la primaire qui s’achève et avant la campagne présidentielle, la vraie, qui démarrera vraiment en janvier et sera une tout autre épreuve. Mais François Hollande sait aussi qu’il doit rapidement rassurer sur au moins trois fronts.
Victoire généreuse. Le premier défi qui attend le candidat du PS est de réunir les siens. Dès hier soir, il a salué «la dignité» de Martine Aubry qui venait d'appeler au rassemblement. Mais après des semaines de campagne cordiale, les derniers jours ont été rudes, les mots échangés âpres. Ils laisseront des traces si François Hollande ne prend pas les devants. Sa capacité, tant moquée, à faire pendant dix ans des synthèses en tant que premier secrétaire laisse penser qu'il saura avoir la victoire généreuse. Il devra, comme c'est souvent le cas, se méfier de ses amis, ces fidèles qui l'accompagnent depuis toujours et ne l'ont pas lâché quand les temps étaient durs. Le candidat devra les convaincre qu'ouvrir les portes et les fenêtres de l'atelier hollandais est une nécessité. Et il devra montrer la voie pour que les électeurs de Martine Aubry, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Manuel Valls se retrouvent derrière lui. Car si son score de second tour est confortable, les messages envoyés par l