De François à François ? Trente et un ans après la victoire de François Mitterrand, François Hollande est depuis hier en situation de succéder à l'unique président de gauche de la Ve République. Le député de Corrèze a été plébiscité pour être le candidat à la présidentielle de 2012. Après dépouillement de 2,3 millions de bulletins de vote, hier peu avant 22 heures, il était plébiscité avec 56,38% des suffrages contre 43,62% à Martine Aubry.
A 21 h 20, les deux compétiteurs sont apparus main dans la main sur le perron du siège du PS, s'embrassant, s'applaudissant mutuellement avant de brandir les bras en signe de victoire. Offrant aux militants qui hurlaient «on va gagner !» l'image attendue du rassemblement des socialistes. Sous les flashs, Hollande claque la bise à Ségolène Royal, à Manuel Valls qui lui tape dans le dos et serre même la main à Laurent Fabius. «Cette victoire me confère la force et la légitimité pour préparer le grand rendez-vous de l'élection présidentielle, déclare Hollande. Ce soir, j'ai reçu le mandat impérieux, celui de faire gagner la gauche.» Un discours de mobilisation qu'il reprend à deux autres reprises, devant les jeunes socialistes puis ses partisans réunis à la Maison de l'Amérique latine. Le ton est solennel. A plus de 200 jours du premier tour de la présidentielle, «la vraie bataille» commence, celle contre la droite. Dès 20 h 45, Martine Aubry avait reconnu sa défaite : «Je mettrai toute mon é