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Hollande, l’effort tranquille

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De son enfance rouennaise à la primaire en passant par sa formation politique, la Corrèze et Solférino, retour sur l’ascension du candidat socialiste.
François Hollande (Photo Rudy Waks)
publié le 17 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 17 octobre 2011 à 12h31)

«Il faut savoir d'où l'on est et avoir le sens du parcours.» Ce 5 octobre à Rouen, quelques heures avant de rentrer à Paris pour le troisième débat télévisé de la primaire, François Hollande se confie. Il revient de Bois-Guillaume, faubourg cossu de l'agglomération rouennaise pour laquelle il garde «une affection particulière». Normal : il y est né le 12 août 1954 et y a été scolarisé jusqu'à la troisième, chez les Frères catholiques de Jean-Baptiste-de-La-Salle. Ce jour-là, «après la rencontre avec la presse, je me suis dit : "Il faut que j'aille voir la maison où j'ai passé mon enfance." J'ai eu de la chance, la personne qui y vit m'a fait rentrer», raconte celui qui est désormais le candidat du PS à la présidentielle de 2012.

A l'extérieur de la maison, tout a changé. «Il y avait des granges, il y avait des vaches et des chevaux. Il ne reste plus rien. La maison existe toujours, la même, mais dans une autre géographie.» Disparu, le champ du voisin où François jouait au foot avec son frère Philippe, de deux ans son aîné. Disparu, le poulailler expérimental inventé par son père. A l'intérieur, en revanche, les murs changent moins vite que les hommes.

Ce qu'il a ressenti à 57 ans, ce 5 octobre, François Hollande le garde pour lui. Des souvenirs et des images. Celle de Nicole, sa mère assistante sociale à TRT, une entreprise d'électronique, femme vivante et aimante. Aussi lumineuse que son père, médecin ORL, était ombrageux et autoritaire. Im