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Libération

«N’importe lequel pourvu qu’il batte Sarkozy»

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Dans la banlieue de Lille, dans le Tarn, à Lyon, Marseille ou Paris, les électeurs ont choisi leur favori pour l’emporter en 2012.
Paris, le 16 octobre 2011. Deuxième tour des primaires socialistes dans un bureau de vote du XVIIIe arrondissement de Paris. (Photo Julien Mignot. Eté 80)
publié le 17 octobre 2011 à 0h00

Dans les grandes villes, les bourgs ou les quartiers, ils sont venus, ou revenus, voter. Comme lors du premier tour, Libération, a repris son tour de France des bureaux de vote de la primaire.

Paris XVIIIe

«Nous, on vote le plus rouge possible»

Hier, Bentou, 35 ans, sans emploi, a changé de vote. Elle avait choisi Aubry. Elle a glissé un bulletin Hollande. «Je n'ai pas du tout aimé sa façon de parler ces derniers jours. Elle a eu des mots blessants». Nans, 39 ans, employé dans l'industrie musicale, a hésité à voter Aubry une deuxième fois : lui aussi à cause de son «agressivité». «Hollande, ce n'est quand même pas Sarkozy», désapprouve-t-il. Lucas, cariste de 44 ans, ne croit pas au programme d'Aubry. «Avec la crise économique, c'est impossible d'appliquer ses idées.» Il a voté deux fois Hollande, dont la posture de «rassembleur» continue à payer.

A la Goutte-d'Or, rue Saint-Mathieu, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, Aubry était pourtant arrivée en tête avec 44% des suffrages, devant Hollande à plus de 23%. Beaucoup viennent d'ailleurs confirmer leur choix du premier tour.Aurélie et Delphine, 42 et 41 ans, consultante et enseignante, venues avec leurs deux enfants, ont choisi Aubry car«plus moderne, plus pêchue, et parce que c'est une femme». Paul et Carole, eux, ne savaient pas qui choisir. Ils n'ont pas la télé, n'ont pas suivi les débats, et abhorrent «la langue de bois». «Nous,