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Libération
Enquête

Avant la bataille, du sang neuf à l’Elysée

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Refusant de réagir trop vite à l’investiture de Hollande, Nicolas Sarkozy occupe le terrain et s’apprête à parler à la télévision. En coulisse, le renouvellement de son équipe de campagne se dessine.
Nicolas Sarkozy le 5 octobre 2011 à l'Elysée à Paris. (© AFP Remy de la Mauvinière)
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publié le 18 octobre 2011 à 0h00

A en croire les conseillers de l'Elysée, c'est à peine si Nicolas Sarkozy sait que François Hollande est sorti vainqueur de son duel avec Martine Aubry. Le chef de l'Etat aurait passé son dimanche soir avec sa femme dans leur appartement du XVIe arrondissement parisien. Sans allumer une seule fois la télévision. Lors de son petit-déjeuner avec Jean-François Copé, hier matin, il a bien évoqué le cas Hollande, mais il n'a pas prononcé le nom du candidat socialiste avec ses autres collaborateurs. Faire comme si de rien n'était. En tout cas jusqu'en début de soirée, où s'est finalement tenue une réunion à l'Elysée. «Comme en 2007, Nicolas Sarkozy a toujours dit qu'il prendrait celui que le PS choisirait. Il n'y a pas de changement», assure Brice Hortefeux, vice-président de l'UMP. Dans l'entourage du chef de l'Etat, on jure qu'il n'y a aucune raison de modifier son tempo ou sa stratégie. Le Président a son calendrier. Et en l'occurrence il est chargé.

Dimanche soir, il se rendra à Bruxelles pour un Conseil européen crucial où seront dévoilés à la fois le règlement du cas grec et le plan de recapitalisation des banques françaises. Le lendemain, Sarkozy, pourrait, selon le JDD, se retrouver sur un plateau télé (la première depuis février) pour s'expliquer sur la crise. «C'est une option, mais rien n'est encore décidé», dit-on à l'Elysée. Le créneau sera définitivement arrêté demain. Mais une chose est sûre : avant ou juste après le G20, qui se