«A côté de la plaque.» Telle est, selon François Fillon, la position de François Hollande, le candidat socialiste, qui a promis dimanche de «réenchanter le rêve français». Invité hier soir du journal de France 2, le Premier ministre a estimé que le «principe de réalité» commandait de se poser d'autres questions, notamment celle de savoir «comment éviter la catastrophe dans la zone euro». A l'interrogation de savoir si le vainqueur de la primaire socialiste lui paraissait dangereux, Fillon a répondu qu'au vu du rapport «équilibré» entre gauche et droite en France tout candidat était un prétendant sérieux. Concernant François Hollande, il s'est empressé de souligner qu'il était prisonnier d'un «projet profondément inadapté». Fillon, qui a confirmé qu'il sera bien candidat aux législatives à Paris («Je le fais parce que pense que je peux être utile»), a maintenu que le système de primaire était un «procédé intéressant», dont «il faudra tenir compte à l'avenir».

Après «l'overdose médiatique» à gauche, la majorité va, selon le Premier ministre, s'employer à «mettre les choses à l'endroit». Ce sera le thème des débats organisés aujourd'hui par le chef de l'UMP, Jean-François Copé, qui prétend explorer le projet socialiste «à la loupe». En attendant, Copé a donné hier le ton de ses attaques. Revisitant le concept de «gauche molle» popularisé par Martine Aubry, il expl