Un groupe de personnes âgées sort de l'Assemblée nationale, visiblement ravies de leur visite. Malgré sa courte nuit, François Hollande ne résiste pas. Auréolé de son large succès à la primaire, le tout nouveau candidat à la présidentielle traverse la rue à la rencontre des retraités, serre des pognes et s'enquiert de leur visite à Paris. «Et vous connaissez l'Elysée ? Hmm ? Non ? Il va falloir lancer les invitations… Je m'en occupe», dit-il, goguenard, avant de regagner son bureau de député. Juste avant, il a entamé sa carrière de candidat à l'Elysée par un geste symbolique, assistant à la commémoration du massacre du 17 octobre 1961 sur le pont de Clichy. Juste après, il déjeune avec son équipe et prépare son intervention du soir au 20 heures de TF1, ainsi que son premier déplacement international de candidat, à Madrid, où il doit rencontrer aujourd'hui la plupart des dirigeants socio-démocrates européens. Loin, bien loin du concours de biceps entamé par certains de ses proches.
Après trois présidentielles perdues, les socialistes sont à la recherche de la pierre philosophale : le bon équilibre entre le parti et l'équipe du candidat. Certains proches de Hollande - Julien Dray, François Rebsamen ou Stéphane Le Foll - ont cherché à pousser l'avantage de la victoire dès dimanche soir, réclamant un «rééquilibrage» de la direction du PS en leur faveur. Pour remettre, par exemple, la main sur quatre postes clés : chargé des élections, chargé des fédérations, por