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Les écolos orphelins d’Aubry

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Inquiétude chez EE-LV, où on craint une remise en cause de l’accord électoral.
Meeting Europe Ecologie-Les Verts. (© AFP Bertrand Guay)
publié le 18 octobre 2011 à 0h00

Grosse fébrilité hier à la tête d'Europe Ecologie - les Verts (EE-LV), où l'on se demandait si la petite phrase de François Hollande, dimanche soir, à leur endroit était du lard ou du cochon. «J'ai compris que les écologistes avaient voulu s'immiscer dans notre débat. Visiblement, leur nombre n'a pas suffi», a ironisé le candidat PS. Le prélude à un règlement de comptes ?

Entre les deux tours de la primaire, Cécile Duflot, la numéro 1 d'EE-LV, son complice Jean-Vincent Placé, mais aussi José Bové, Denis Baupin et Dominique Voynet ont affiché leur soutien à Aubry. Victorieux, Hollande va-t-il remettre en cause l'accord en cours sur les législatives et le contrat de gouvernement, prévu pour le 5 novembre ? Avec à la clé «90 circonscriptions réservées à EE-LV dont 35 gagnables en cas de marée rose et verte», précise David Corman, chargé des élections à EE-LV.

«Ni moi ni Cécile n'avons voté à la primaire, nous n'avons pas fait d'appel au vote», martelait hier Placé. Tout en jouant les matamores : «On n'est pas dans une République de vassaux et de clans. L'unité de la gauche et des écologistes ne se fera pas sur le fait de savoir si on est bien vus ou pas du candidat. Et il n'y aura pas d'accord programmatique sans sortie du nucléaire ou sans l'abandon de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes.»«C'est de l'humour de la part de Hollande. Faire croire qu'ils sont restés neutres, c'est nous prendre pour des neuneus», s'amusait François de Rugy. D