François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, a jugé mercredi à Madrid "normal" que les étrangers puissent "vérifier le bon usage" de leurs impôts locaux qu'ils payent en France par un droit de vote "uniquement pour les élections municipales".
"La droite peut créer une polémique là dessus", a-t-il poursuivi en marge d'une visite à Madrid, faisant observer que "certains à droite avaient également souhaité qu'il y ait un jour cette réforme ".
"Je pense que nous pouvons arriver à un consensus, parce que c'est, en définitive, un respect que nous devons, dès lors qu'un certain nombre de résidents en France payent des impôts locaux (...). Il est normal qu'ils puissent avoir la possibilité d'en vérifier le bon usage par un droit de vote uniquement pour les élections municipales", a-t-il expliqué.
"C'est un droit qui existe dans la plupart des pays européens à des conditions qui sont clairement posées: il faut être résident en France depuis cinq ans, et deuxièmement ça ne vaut que pour les élections locales et en aucune manière pour les élections nationales", a-t-il insisté.
Un droit courant en Europe
"Cette réforme qui avait été longtemps promise, mais n'avait pu être votée (la gauche n'ayant pas alors) la majorité au Sénat, sera reprise après la victoire à l'élection présidentielle", a-t-il dit.
Pour le candidat, "la droite est toujours dans une surenchère". "Elle a tort, parce qu'il y a des réformes qu'il faut faire ensemb