Cherchez la contradiction. Mardi après-midi, lors de la convention UMP censée détricoter le projet socialiste, des dirigeants et ministres se succédaient, dans une ambiance de show télévisé, pour démonter les mesures de leurs adversaires, chacun dans son domaine. Thierry Mariani, pourtant ministre des Transports, en a profité pour piquer son coup de gueule du moment contre la proposition du PS d'accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales. Et d'accuser Martine Aubry, notamment, d'en faire une priorité en ayant évoqué cette piste dès le basculement du Sénat à gauche. Mais la bagarre de Mariani contre le droit de vote des étrangers tourne aussi à l'obsession.
Son collectif, la Droite populaire, compte ainsi lancer, ce mercredi, une pétition «nationale» contre «la proposition démagogique et archaïque du PS», qui figurait parmi les «110 propositions» de François Mitterrand en 1981, rappellent ces députés de la frange la plus droitière de l'UMP. «Les membres de la Droite populaire souhaitent affirmer leur opposition à ce que ce fantasme devienne réalité», martèlent-ils.
Quant à Mariani, c'est au journal d'extrême droite Minute qu'il dit tout le mal qu'il pense d'«un calcul cynique pour créer artificiellement de nouveaux bataillons électoraux pour la gauche». De là à oser y voir