La Droite populaire avait tout bien préparé pour tenter de torpiller la proposition, figurant dans le projet PS pour 2012, d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales. La majorité des députés actifs du collectif de la frange la plus droitière de l'UMP en rang d'oignons dans une salle de l'Assemblée, un rétroprojecteur pour présenter le «site pétitionnaire» avec détournement du logo de SOS racisme «touche pas à mon vote». Mais c'est un autre coup de gueule qu'a piqué le ministre des Transports, Thierry Mariani.

Le chef de file de La Droite populaire, vent debout depuis des semaines contre l'idée d'étendre le droit de vote aux étrangers non communautaires, a accordé un long entretien à l'hebdomadaire Minute - publié ce mercredi - pour dire tout le mal qu'il pense de cette proposition, «l'une des plus alarmantes du parti socialiste depuis 1981».

Début de la conférence de presse. Un journaliste l’interroge sur l’opportunité de faire la une d’un journal d’extrême droite. Mariani ne peut-il pas être soupçonné d’appels du pied évidents aux électeurs du Front national? Soupir appuyé de tous les membres de la Droite populaire.

Mariani s'insurge que les médias «diabolisent» un titre qui, selon lui, «respecte les règles de la presse. Sinon il serait interdit».