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Libération
Reportage

Hollande apprend à parler étranger

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En Espagne mardi, le candidat socialiste a rencontré le Premier ministre José Luis Zapatero.
publié le 20 octobre 2011 à 0h00

Il n’a pas échappé à François Hollande que 22 des 27 pays de l’Union européenne (UE) sont dirigés par les conservateurs. Mais que des scrutins cruciaux y sont en préparation pour les mois à venir, à commencer par la présidentielle française. En pleine forme trois jours après sa victoire à la primaire, le candidat socialiste à l’Elysée secoue donc les puces des «progressistes européens» réunis en congrès à Madrid.

«Ils ne doivent pas faire que des conférences mais gagner des élections et travailler ensemble», morigène Hollande, en apesanteur. A l’heure où les états de l’UE vacillent sous le poids de leur dette - la note de l’Espagne où il est arrivé mardi soir pour une visite éclair vient d’être à nouveau dégradée -, il s’en prend à la politique européenne actuelle «pas à la hauteur». «Les marchés, les agences de notation doivent non pas obéir à leurs intuitions mais être dominés, impressionnés par des décisions politiques», insiste-t-il à la tribune du Global Progress Forum. Avant le sommet européen de la fin de semaine, il met en garde : si les politiques ne reprennent pas le dessus sur les marchés, c’est la «cohésion démocratique qui est en jeu.»

étiquette. Le ton est ferme et le message est clair : Hollande n'a pas l'intention d'exporter à l'étranger l'étiquette de «gauche molle» que lui a collée Martine Aubry pendant la primaire. Lui préfère parler de la «gauche qui gagne et qui réussit», à l'image de Lula, l'ancien président du