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Aux Etats-Unis, l'investiture est un show

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La convention d'investiture d'Obama a réuni 80.000 personnes dans un décor évoquant la Rome antique.
Barack Obama à Denver, lors de la convention du parti démocrate en 2008. (Brian Snyder / Reuters)
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publié le 21 octobre 2011 à 18h41
(mis à jour le 22 octobre 2011 à 14h39)

Il aurait pu appeler cela une «grande fête» ou «un rassemblement». Mais non. Le Parti socialiste organise samedi la «convention d'investiture» du candidat Hollande à la halle Freyssinet à Paris, filant jusqu'au bout la comparaison avec la course présidentielle à l'américaine.

Aux Etats-Unis, il est vrai, les conventions des partis sont des moments très particuliers. Elles marquent la fin des primaires et l'ouverture officielle de la campagne présidentielle, en clair le début d'un affrontement politique marqué entre les deux prétendants au bureau ovale. C'est à ce moment là -ou un peu avant suivant les circonstances- que les candidat à la présidence choisissent également leur candidat à la vice-présidence et forment leur ticket pour l'élection à venir.

A Denver, une convention démocrate sous tension

Mais les conventions sont surtout l'occasion pour les partis d'afficher leur unité et leur force autour de leur candidat après des semaines de compétition interne. Ce qui n'est pas toujours chose facile. La dernière convention démocrate à Denver en 2008 avait ainsi donné lieu à de nombreuses tractations entre le camp de Barack Obama et celui d'Hillary Clinton, pour tenter d'effacer les effets catastrophiques de primaires à couteaux tirés entre le sénateur de l'Illinois et la démocrate qui se voyait déjà comme la première femme à la Maison Blanche.

Pendant deux jours, alors qu'Obama avai