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Libération

La droite refile la patate AAA à Hollande (qui la prend)

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publié le 21 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 21 octobre 2011 à 11h59)

Ce sera donc cela, la «réplique», la «riposte», la «contre-attaque» des faillis : pour l’UMP, «la crise» comme arme de guerre et politique de la peur.

Un quinquennat s’achève dans une débâcle, politique, économique, sociale et démocratique. Au terme annoncé du chemin, pour sauver sa peau et ses privilèges, le parti sarkozyste conservait lundi soir l’illusion d’un seul objectif censé - pour encore six mois avant l’addition budgétaire (la vraie, et bien nommée «douloureuse») - fédérer les troupes et forcer l’union nationale : la conservation de cet emblématique triple A, comme des lettres en place des couleurs du drapeau. Derrière lui, le peuple devrait marcher droit et d’un seul pas, en y lisant, plutôt que le triomphe de la dictature des marchés, la justification a fortiori de tous ses maux - de la réforme des retraites à la révision générale des politiques publiques. Votre sang, votre sueur et vos larmes versés, lui assénait la propagande, ne l’ont pas été en vain. Grâce à vos sacrifices, les Bettencourt ni les traders ne se sont expatriés dans ces paradis fiscaux que nous n’avons pas supprimés, et le capitalisme financier que nous n’avons pas moralisé régule encore les mafias globalisées qu’il continue de générer… Le flamboyant AAA de la Frrrance, Môssieur ! constituait l’illusoire garantie d’échapper au sort des misérables Grecs, qui sont tricheurs, des Portugais qui sont gais et des Espagnols, gnols. Frappé de la devise : «Ici moins pire qu’ailleurs», le triple A est un t