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Policiers et patrons, les étonnants visiteurs de DSK aux Etats-Unis

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La veille de son arrestation à New York, le patron du FMI était avec des Lillois.
Dominique Strauss-Kahn. (AFP)
publié le 21 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 21 octobre 2011 à 17h19)

Des billets d'avion. Des billets de train. Des réservations d'hôtel et des notes de restaurant. Voilà ce que recherchent les enquêteurs chargés du dossier lillois. Ils veulent comprendre pourquoi Jean-Christophe Lagarde, commissaire divisionnaire placé en garde à vue hier, est allé rendre visite à deux reprises à Dominique Strauss-Kahn alors patron du Fonds monétaire internationall (FMI) à Washington. Et pourquoi Jean-Claude Ménault, directeur départemental de la Sécurité publique du Nord, y est allé une fois en même temps que Lagarde. «Les deux voyages se sont déroulés en février 2011 puis du 11 au 13 mai 2011», indique une source proche du dossier.

Aéroport. David Roquet ne le nie pas. Ce patron d'une filiale d'Eiffage, mis en examen pour proxénétisme aggravé, a fourni quelques explications lors de sa garde à vue la semaine dernière : «Oui, je suis allé à Washington en février 2011 avec Fabrice [un chef d'entreprise de la région, ndlr], Jean-Christophe [Lagarde]et Jean-Claude Ménault.» Pourquoi, demandent en substance les enquêteurs ? «Nous avons été invités par DSK.» David Roquet se dit également «fasciné par DSK».

Mais les policiers insistent. Ils veulent savoir qui a payé les billets d'avion. «C'est moi, avec l'aval de mon patron. Cela m'a coûté entre 3 000 et 4 000 euros», répond le chef d'entreprise. Sans préciser si le patron en question est sa maison mère, le groupe Eiffage.

David Roquet a également