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DECRYPTAGE

Présidentielle: les sondages c'est bien, la victoire c'est mieux

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publié le 21 octobre 2011 à 14h26
(mis à jour le 21 octobre 2011 à 16h34)

A la lumière du dernier sondage présidentiel de l'institut CSA, François Hollande a de quoi voir la vie en rose. Le candidat socialiste y est crédité de 35% des voix au premier tour de la présidentielle contre 25% pour Nicolas Sarkozy, un président sortant que le député de Corrèze mettrait KO en finale avec 62% des voix.

Des chiffres très flatteurs que le candidat PS ferait bien de prendre avec grande prudence. L'histoire récente montre en effet que le favori à quelques mois du scrutin n'est que rarement le vainqueur en mai. Edouard Balladur en 1995 comme Ségolène Royal en 2007 en ont fait l'amère expérience, au profit de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy.

Royal trou d'air

Le 16 novembre 2006, Ségolène Royal remporte la primaire socialiste dès le premier tour avec 60,65% des voix face à Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Les sondages lui sont alors plus favorables les uns que les autres: ils la placent en tête du premier tour et victorieuse face à n'importe quel candidat de droite au second.

(Ségolène Royal, candidate du PS, lors du débat d'entre deux tours face à Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP).

Candidate officielle depuis une semaine, la championne des socialistes obtient 32% au premier tour dans un sondage CSA, contre 29% pour Nicolas Sarkozy. Selon TNS Sofres au même moment, les intentions de vote en faveur de Ségolène Royal atteignent 34%. Et à la mi-décembre, un sondage BVA lui prédit même 35% au premier tour (32% pour Nicolas Sarkozy).

Mais trois mois plus tard, alors que Nicolas Sarkozy est entré en campagne en janvier 2007 et que Royal a présenté