Un terrible désaveu. Terrible, car impitoyable et surtout sans aucune lueur d'espoir. A trois jours d'un nouveau sommet européen (normalement décisif), à quatre jours de sa première émission télévisée depuis février (si elle n'est pas repoussée) et à dix de la tenue de «son» G20 à Cannes, voilà où en est Nicolas Sarkozy : au fond du trou. Rien dans sa gestion de la crise de l'euro ne trouve aujourd'hui grâce aux yeux des Français. Malgré le récent pilonnage de la droite sur «l'irresponsabilité démagogique» des socialistes, ils sont, selon notre sondage Viavoice, 48% à faire plutôt confiance à François Hollande (contre 33% à Nicolas Sarkozy) pour améliorer la situation financière du pays. Manifestement, les Français se contrefichent de l'activisme du chef de l'Etat pour sortir l'Europe de la crise. Hier, les dirigeants des 27 pays membres de l'UE se sont quittés comme prévu sur une liste de désaccords (lire pages 4 et 5). Samedi matin, l'Elysée espérait encore un accord à l'arraché. Mais Angela Merkel a douché, hier matin, tout espoir d'aboutir à une feuille de soins susceptible d'éviter une propagation du virus grec à toute l'Europe du Sud.
Sonnette d'alarme. L'entourage de Sarkozy a parfaitement conscience que la reconquête de l'opinion a tout du chemin de croix. Il pensait, malgré tout, avoir