François Hollande «candidat neuf» n'est pas né de la dernière pluie. Les sondages qui le créditent de scores albanais face à Nicolas Sarkozy à sept mois de l'élection ? Ils «n'ont aucun sens», a lâché samedi le candidat socialiste à l'Elysée dans son discours d'investiture. «Ils ne peuvent que baisser, rendez-vous compte de la malédiction», a-t-il ajouté dans un sourire. Mais sans plaisanter en l'occurrence. Car Sarkozy«est un mauvais président, mais comme candidat il a du savoir-faire», a-t-il convenu avant de donner «rendez-vous» aux Français «pour la victoire» le 6 mai 2012.
Firmament. Pour l'heure, François Miquet-Marty, directeur associé de l'institut Viavoice, évoque l'«état de grâce» dont bénéficie le député de Corrèze. C'est une «traduction directe de la bonne tenue de la primaire» qui offre un «atout majeur» à l'orée de la présidentielle. Mais cette médaille du firmament a un revers, note Miquet-Marty : Hollande, dont 75% de Français pronostiquent la victoire (voir ci-contre les résultats de notre sondage Viavoice), va devoir «préserver ce capital d'opinions pour ne pas apparaître, paradoxalement, en situation de fragilisation» dans les mois qui viennent. A l'automne 2006, Ségolène Royal planait aussi dans les sondages avant d'entamer sa descente. Mais la candidate avait été désignée par les seuls militants socialistes. Cette fois, François Hollande bénéficie de l'effet «primair