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Libération
TRIBUNE

Le candidat socialiste n’envoie pas le bon signal

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publié le 25 octobre 2011 à 0h00

Fukushima a fait exploser les derniers mythes du nucléaire, jusqu’en France. Même le Parti socialiste se met à douter. François Hollande propose de réduire de 75% à 50% la part de l’électricité d’origine nucléaire d’ici à 2025. La proposition serait ambitieuse et responsable. C’est oublier que le paysage énergétique mondial a évolué depuis vingt ans : il n’est plus nécessaire d’être antinucléaire pour souhaiter en sortir !

François Hollande veut l’indépendance énergétique de la France ? Nous aussi ! 100% de l’uranium nécessaire à nos réacteurs est importé. Nos choix nous ont rendus dépendants du nucléaire et du pétrole, tout en favorisant l’ébriété énergétique. Un Français consomme en moyenne 10% d’électricité de plus qu’un Allemand, et un peu plus de pétrole. L’indépendance se construit sur l’énergie qu’on ne consomme pas ou qu’on produit localement.

François Hollande défend l’industrie française ? Nous aussi ! Le fleuron de l’«excellence» nucléaire française, l’EPR, est une faillite industrielle et financière, à Flamanville et en Finlande. En Europe, les énergies renouvelables représentent désormais les deux tiers des nouvelles capacités de production électrique installées, contre 1% pour le nucléaire ! En Allemagne, ce sont des centaines de PME innovantes qui ont éclos.

François Hollande veut lutter contre le chômage ? Nous aussi ! La sortie de l’atome en Allemagne a généré 370 000 emplois dans les filières renouvelables ! Notre scénario voit la création d’un demi-million d’