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Libération

A Lyon, le show Guillon

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L'humoriste Stéphane Guillon à Paris le 28 août 2009. (© AFP Pierre Verdy)
publié le 28 octobre 2011 à 0h00

Il faut avoir croisé Stéphane Guillon dans le métro parisien entouré d’une ribambelle d’enfants pour comprendre qu’il joue au bouffon acide d’une société cynique. A moins que cela ne soit l’inverse.

«Œil en couille de loup», selon une autodescription, Droopy hirsute, regard d'épagneul fatigué et accroché à sa proie avec la hargne du chien de meute, il combat.

Attentionné, il remet une écharpe, veille à ne pas en oublier un dans la rame et s’en va en chef de bande de mioches.

Le même semble manier la dérision comme d'autres utilisent un scalpel, avec une précision extrême et pour peu que l'outil dérape avec des conséquences dévastatrices. Celui qui s'est qualifié de «Desproges de supérette» a fait quelques dégâts dans le magasin politico-médiatique. Parfois, rarement, le mot va trop loin, mais la plupart du temps il tombe juste.

Tout le monde se souvient de l’avertissement fait aux femmes alors que Dominique Strauss-Kahn vient à France Inter répondre aux questions des journalistes. Elles devaient se mettre à l’abri de peur de se retrouver dans une situation scabreuse. Sur le moment, la remarque a semblé outrancière. Les mois ont passé et il paraît aujourd’hui avoir parlé juste.

Bientôt quinqua, il ne semble pas parti pour s'assagir, la sagesse ce sera pour plus tard, peut-être. Mais, pour l'instant, il reste dans l'espièglerie démoniaque appliquée à tous ceux et à toutes celles qu'il croise. En attendant qu'il devienne un premier de la classe, bien poli, il pours