L'Europe est sauvée. Merci qui ? Merci Nicolas Sarkozy, qui s'est octroyé, hier, une heure et quart d'autocongratulation sur France 2 et TF1 (voir la vidéo ici), dont les téléspectateurs ont dû patienter avant de découvrir la demi-finale de Masterchef. Un exercice qui, pour le président de la République, pouvait aussi passer pour une entrée en campagne, après huit longs mois d'abstinence médiatique.
Rien à voir avec le ton des dernières interventions, où Nicolas Sarkozy répondait familièrement à un panel de Français triés sur le volet. On est dans le solennel. «S'il n'y avait pas eu d'accord hier soir, ce n'est pas seulement l'Europe, qui sombrait dans la catastrophe, c'est le monde entier», attaque-t-il d'emblée. L'échec du sommet aurait entraîné «l'inimaginable» : «La faillite d'un Etat de près de 10 millions d'habitants, la Grèce.»
L'enjeu est historique, insiste-t-il. «Entre la France et l'Allemagne, c'est une histoire douloureuse.» Heureusement, il y a eu «de Gaulle et Adenauer, Giscard et Schmidt, Mitterrand et Kohl». Et maintenant Merkel et Sarkozy.
Le décor planté, le président de la République s'essaie à la pédagogie. Ce n'est pas «une crise de l'euro», explique-t-il, mais «une crise de la dette». Et d'illustrer son propos par des chiffres simples : comme les Grec