La désignation de François Hollande comme candidat socialiste pour 2012 est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle pour François Bayrou ? En cuisine, le mélange de la sauce hollandaise avec la béarnaise se digère mal. Mais, en politique, l’alliance entre un François Hollande 100% social-démocrate et un François Bayrou arborant les couleurs d’un Modem se voulant au centre de l’échiquier politique, mais toujours critique à l’égard de Nicolas Sarkozy, n’est pas un scénario absurde.
Le leader centriste avoue d'ailleurs entretenir «de bonnes relations avec François Hollande. Ce n'est pas un secret». De son côté, le champion de la rue de Solférino n'a pas hésité, au soir de sa victoire, à tendre la main au Modem. «Et puis il y en a d'autres qui ne savent pas s'ils sont de gauche, qui savent qu'ils ne sont plus de droite, ce qui est déjà pas mal, et qu'il faudra bien accueillir le moment venu s'ils le décident», a-t-il déclaré après le second tour de la primaire, depuis la Maison de l'Amérique latine. Déjà en 2007, l'ancien premier secrétaire du PS avait proposé au candidat centriste à la présidentielle «une clarification des divergences et des convergences».
«Insoutenable». Mais cette ouverture au centre du leader socialiste oblige justement le député des Pyrénées-Atlantiques à se repositionner au centre droit pour mieux se différencier. C'est ce qu'il a commencé à faire juste après le second tour de la primaire socialiste, le 21 octobre,