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Libération

Jean-François Copé ou le petit filou rattrapé

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publié le 1er novembre 2011 à 0h00

Qu'arrive-t-il à Jean-François Copé ? Comment expliquer un tel gâchis, qu'il perde à ce point les pédales ? Pourquoi cet enfant désiré, choyé, fils d'un célèbre proctologue, a-t-il pu ainsi hypothéquer ses rêves ? «Ça fait mal aux fesses !» commentent aujourd'hui ses proches. Un enfant solaire, qui, à l'âge de 8 ans, affichait dans sa chambre un poster de Georges Pompidou, quand d'autres, moins équilibrés, punaisaient Dylan ou Genesis. Groupie absolue, il ira jusqu'à piquer des tubes de cortisone dans le cabinet médical de papa pour ressembler à son idole. Ces tubes, qui à l'époque soignaient les hémorroïdes du Tout-Paris, Jean-François les pressait avec gourmandise, tels des berlingots Nestlé. Il fallut attendre que le petit ait l'air d'une baudruche pour que la famille découvre le pot aux roses.

Si, enfant, il vénère Pompidou, gageons qu’adolescent, il connaîtra ses premiers émois en se caressant sur des photos de Marie-France Garaud. Fan aussi d’Edgar Faure, on n’imagine pas sa joie, lorsqu’à 20 ans il perd ses premiers cheveux. Comment donc, cet enfant équilibré, ce jeune homme brillant, diplômé de Sciences-Po en 1989, la même promo qu’Isabelle Giordano et David Pujadas (c’est vous dire le niveau), a-t-il pu tomber aussi bas ?

Copé a des circonstances atténuantes, ne lui jetons pas la pierre. Dans le même contexte, avec les mêmes fréquentations, beaucoup d'entre nous auraient suivi un chemin identique. Imaginez-vous plongé dans un univers d'enveloppes, de valises,