Jean-Luc Mélenchon veut son débat avec François Hollande. Mais à défaut d'avoir obtenu une réponse du candidat PS, le représentant du Front de gauche à la présidentielle a provoqué mercredi son ex-camarade socialiste via son blog. «Le Parti socialiste dont parlent les naïfs n'existe plus, écrit le député européen. Une primaire jouée à la gonflette médiatique et aux sondages pipeautés ne peut donner mieux que cette banalité d'élire le chef des caciques, inamovible pendant onze années de votes truqués et de synthèses cyniques.»

Assurant que le programme du PS "va passer à la trappe de la main même de ses dirigeants", Mélenchon refait le match du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen et rappelle que son ancien premier secrétaire a fait du PS «le parti du "oui"»: Hollande «l'emporta de justesse [dans le vote interne des socialistes] grâce à la bande des tricheurs et bourreurs d'urnes dont il a entrepris la réhabilitation, dénonce-t-il. Et comme si celui qui est désormais le candidat n'était pas celui qui avait exclu de la direction les partisans du "Non", puis exprimé ensuite le regret de ne pas avoir sanctionné tous les autres.»

Dans cette campagne 2012, l'ex-sénateur socialiste veut recréer le clivage sur l'Europe qui a divisé la gauche en 2005. «Hollande ne désobéira d'aucune façon