Ce jour-là, François Hollande déborde sur l'aile, en combinant la nervosité d'attitude d'un Franck Ribéry et les ondulations carabinées d'un Eden Hazard.
Le président de la République, qui a encore perdu quelques kilos, a enfin mis ses protège-tibias. On ne le verra plus monter les marches de l'Elysée, appuyé sur ses béquilles. Et la droite ne pourra plus moquer l'éclopé des RTT, le cossard des jeudis chômés, le roi fainéant du tourne-pouces.
Inutile de leur redonner l'occasion de brocarder l'ailier droit du FC Rouen, devenu le politique de gauche le plus fou de foot depuis qu'il s'oblige lui aussi à réduire son temps de travail à l'instar de ses compatriotes.
Le mercredi et le jeudi, il passe les rênes à Aurélie Filippetti afin que la France ait toujours un pilote aux commandes.
On est à l'automne 2014 et, via la semaine de 4 jours, la France tente enfin d'en finir avec ce chômage endémique dont rien n'est venu à bout depuis la première crise pétrolière.
L'étonnant, c'est que l'horizon semble s'éclaircir, que les Français s'inventent sans prévenir un coin de ciel rose.
On revient de loin
Automne 2011. A la veille de la présidentielle, les choses sont cataclysmiques en matière de réduction du temps de travail. C'est comme si l'option était définitivement enterrée sous dix mètres cubes de mauvaise foi de droite et dix tonnes de renoncements de gauche.
Avec sa finesse habituelle, Nicolas Sarkozy cogne comme un sourd. Pour lui, le marasme économique et les taux à deux chiffres affichés en deva