Parmi les différentes familles centristes, Jean Arthuis, sénateur de la Mayenne et ancien président de la commission des finances de la Haute Assemblée, a choisi son camp. Sa petite formation, l'Alliance centriste, devrait décider, lors d'un comité exécutif ce week-end, de soutenir la candidature de François Bayrou à l'Elysée. «Il a besoin de sortir du cadre du Modem et donc le soutien de Jean Arthuis lui permet de dépasser le cadre de son parti», souligne un des proches du président de l'Alliance centriste. Sur le modèle de l'ancienne UDF, les deux formations devraient s'associer en fédération. Avec à la clé, pour le sénateur, un poste important dans le dispositif de campagne du candidat Bayrou. Les modalités des retrouvailles ont été discutées fin octobre lors d'une réunion discrète au siège du Modem entre les deux hommes et leurs gardes rapprochées.
«Nécessité». Jean Arthuis n'avait jamais vraiment coupé les ponts avec le député des Pyrénées-Atlantiques. «Il y a sur les grands thèmes une parfaite convergence d'idées qui restent dans la ligne défendue par les centristes», souligne l'entourage d'Arthuis. Ce dernier assistait d'ailleurs aux travaux de l'université de rentrée du Modem, en septembre. Tout comme Pierre Méhaignerie, chef de file des centristes de l'UMP. «Le rassemblement centriste est une nécessité, avait alors déclaré Arthuis. Il faut […] converger sur un certain nombre de réformes nécessaires qui ne pourront être